Aristide Bergès (1833-1904) est né dans la papeterie de son père, Pierre, où celui-ci installa la première machine à papier en continu. Inventeur de nombreux brevets internationaux, il passa notamment à la postérité avec l’utilisation de la houille blanche : un procédé hydroélectrique révolutionnaire qui exploite la force produite par la chute de l’eau. La demeure d’ordonnance classique, bâtie dans un site unique où les ouvrages d’art conçus par Aristide Bergès s’intègrent dans une végétation parfaitement maîtrisée, s’organise sur deux niveaux : l’habitation familiale et le moulin avec sa salle à papier et celle du découpage du chiffon. Conquis par le site de Lancey dans la vallée de l’Isère, c’est là qu’il trouve les chutes d’eau nécessaires pour produire de l’énergie. Une innovation qui lui vaut des procès et bien d’autres inconvénients, mais son invention ouvre la voie de l’industrialisation et de l’éclairage électrique qui, grâce à lui, se généralise. Malade et affecté par les nombreux procès qu’il a dû affronter, Aristide Bergès meurt à Lancey, un an après avoir reçu l’hommage du congrès tenu par l’Association pour l’avancement des sciences.
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