Martin Nadaud (1815-1898), ouvrier maçon, devient député de la Creuse en 1849. Républicain convaincu, condamné à l’exil en 1851 après le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte, il est nommé préfet de la Creuse en 1870, élu conseiller municipal de Paris en 1871 et de nouveau député de la Creuse de 1876 à 1889. Père des lois sur les accidents du travail et sur l’enseignement professionnel, il a œuvré avec dynamisme dans le domaine social, de la construction publique et par son rôle dans le projet d’un métro parisien. Dans sa retraite de la Martinèche, Martin Nadaud rédige Les « Mémoires de Léonard », autobiographie qui retrace la migration et les conditions de vie des maçons, et qui constitue, avec « Le Livre du compagnonnage » d’Agricol Perdiguier, l’un des rares exemples de littérature ouvrière du XIXe siècle.
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